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Davy Dentressangle, animateur Prévention à la Mutualité française Auvergne-Rhône-Alpes, évoque les ateliers hebdomadaires à destination des plus de 60 ans de janvier à juin. Remue-méninges, gymnastique ou encore diététique seront notamment au programme. « Ce qui est très positif pour la Mutualité française Auvergne-Rhône-Alpes, c’est qu’il y ait une suite après ce programme de Prévention et de Promotion de la Santé » confirme Davy.
Les ateliers sont organisés à l’attention des têtes blanches du secteur en partenariat avec la mairie et le CCAS.
Quel est l’objectif du programme « Pas de retraite pour ma santé » ?
Ce programme financé par la Mutualité française Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence régionale de santé (ARS) a pour objectif de prévenir et de promouvoir la santé des séniors. Il se compose de plusieurs ateliers.
Un des ateliers est un « Activ’méninges ». Comment sera-t-il organisé ?
Il va concerner la mémoire avec pour objectif principal le travail des différents types de mémoire. L’enjeu est de favoriser le lien social, la convivialité, et de rassurer. Les ateliers permettent en effet de rassurer les personnes sur le fait qu’elles ne perdent pas la mémoire ; elles peuvent avoir cette impression simplement à cause d’un mauvais sommeil ou de quelque chose qui les tracasse. “Activ’méninges” sera organisé sous forme d’exercices ludiques, simples et adaptés : des jeux comme le tangram, le loto des odeurs, des figures doubles avec des images à retrouver dans une photo, etc. Les séances durent 1 h 45 avec quinze personnes maximum.
La gymnastique figure aussi au programme des activités importantes pour la santé des seniors. De quelle manière ?
On va proposer l’atelier “Stop chute” pour faire de la prévention par le renforcement de la proprioception et des fonctions permettant l’équilibration.
La proprio-quoi ?
La proprioception. C’est-à-dire la connaissance inconsciente de sa position dans l’espace et de mécanismes réflexes. Elle peut être améliorée par des exercices qui aident le corps à améliorer ses réflexes de contrôle de la stabilité. En améliorant sa proprioception, on peut réduire le risque de blessures, en étant inconsciemment plus alerte.
Cela permettra-t-il d’éviter les chutes souvent mortelles ?
La chute est effectivement la première cause de mortalité et de morbidité des plus de 60 ans. Pourtant ce n’est pas la chute en elle-même qui cause de graves dommages mais le fait que les personnes paniquent parce qu’elles n’arrivent pas à se relever. Apprendre à chuter le mieux possible et à se relever seront donc au cœur de l’atelier “Stop chute”. Il comptera douze séances d’une heure avec des éducateurs sportifs de l’Ufolep. Les participants feront aussi un travail de renforcement musculaire avec de la gym douce.
La diététique s’invite également. Avec humour, vous l’avez baptisé « Retraite et bonne fourchette ».
Oui et c’est Caroline Machabert-Jovanovic, diététicienne au Puy-en-Velay, qui interviendra sur quatre séances de quatre heures chacune. Il sera proposé de la théorie pour parler des groupes d’aliments, comment manger en fonction de son âge, les facteurs de protection des maladies cardiovasculaires mais aussi la lecture des étiquettes pour que les personnes aient les connaissances qui permettent de savoir et comprendre ce qu’elles mangent. Ensuite, une deuxième partie laissera place à un temps de préparation. Les participants réaliseront une recette équilibrée. Et enfin, aura lieu un moment agréable de dégustation.
Ce type d’animations est proposé pour la première fois sur l’est du département. Mais vous avez pu dresser des bilans sur d’autres secteurs. Qu’en est-il ?
Ce programme complet a été testé au Puy-en-Velay et à Craponne-sur-Arzon. On a noté une vraie demande d’abord sur l’atelier équilibre. Mais, au final, c’est l’atelier mémoire qui compte le plus d’inscriptions. Une participation régulière crée un rythme de convivialité. Enfin, là où les gens sont les plus assidus, c’est sur l’atelier mémoire.
Quand les ateliers sont terminés, qui prend le relais ?
L’idée est en effet d’impulser une dynamique. À Monistrol, cela pourrait se poursuivre avec le CCAS qui est notre partenaire. À Craponne-sur-Arzon, c’est l’hôpital qui a pris le relais et qui a formé des assistantes sociales sur l’atelier mémoire. Le club de gym volontaire s’est chargé de créer des séances équilibre pour les séniors. Et pour la cuisine, c’est la diététicienne de l’hôpital qui poursuit.
Davy Dentressangle
Animateur prévention de la Mutualité française Auvergne-Rhône-Alpes
Propos recueillis par Isabelle Devoos