Pour une protection sociale plus équitable et efficace, la Mutualité Française publie son 2ème Carnet de Santé et ses propositions

Le deuxième Carnet de santé publié par la Mutualité Française, est paru en septembre 2024. Il compile des données statistiques objectives, issues de sources institutionnelles, et des données sur le ressenti des Français.

A l’approche du débat parlementaire sur le budget de la Sécurité sociale, la Mutualité Française publie un nouvel état des lieux de notre système de santé et de protection sociale et propose aussi des solutions pour répondre aux besoins des populations.

La Mutualité Française vient d’éditer son 2ème Carnet de santé, il s’inscrit dans la continuité du 1er Carnet de santé de 2023 avec une évolution des mêmes indicateurs clés qui portent sur l’accès aux soins, le grand âge et l’autonomie, la petite enfance, la prévention, la retraite et la prévoyance et, enfin, le financement.

Ce carnet de santé permet de disposer d’un diagnostic partagé et d’éclairer les débats sur les besoins auxquels les lois de financement, dont celle de Sécurité sociale, doivent répondre.

Pour la Mutualité Française, il est impératif de travailler collectivement à une refonte de notre système de santé et de protection sociale. Il faut également changer de méthode et adopter une approche globale et à long terme, au bénéfice des assurés. En cette veille de rentrée sociale, elle formule ainsi quatre priorités :

Soigner mieux et dépenser moins : améliorer l’efficience du système de santé

Le mouvement mutualiste dénonce le déremboursement des soins car  il pénalise les plus fragiles. Par contre, il estime nécessaire de faire évoluer les pratiques des professionnels et le recours au soin pour éviter la multiplication des actes redondants et la sur-prescription. A cette fin, un des leviers pour limiter ces pratiques est de généraliser et d’utiliser pleinement le dossier médical partagé, par les professionnels de santé comme par les patients.

D’autre part, la Mutualité doit sensibiliser davantage au bon usage des médicaments. La France est le cinquième pays européen en matière de consommation d’antibiotiques et 40% des prescriptions sont contraires aux recommandations. La mise en place des bonnes pratiques de prescription recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS) est le gage pour des prescriptions plus pertinentes et éviter la multiplication d’actes redondants, notamment en imagerie et biologie.

Lutter contre les déserts médicaux

Face à la pénurie des médecins traitants et au manque de temps à allouer à chaque patient, il est nécessaire de repenser le parcours de soins. La Mutualité milite pour les coopérations entre les professionnels de santé : la coordination de la prise en charge reposerait non plus sur un seul médecin mais sur « l’équipe de soins traitante » qui s’organiserait autour du médecin généraliste ou spécialiste, appuyé par un assistant médical qui coordonne la prise en charge du patient et inclut un infirmier et un pharmacien. En fonction de ses besoins, le patient pourra choisir d’y intégrer d’autres spécialistes.

Prévenir plutôt que guérir

Repenser le système de santé c’est prioriser la prévention en sensibilisant toute personne à adopter les bons comportements et les réflexes pour réduire les risques de maladie, améliorer le bien-être physique et moral et limiter les inégalités en santé. La prévention permet également de répondre à l’impératif d’efficience : plus les problèmes de santé sont détectés tôt, plus la prise en charge et les traitements de santé seront efficaces. La Mutualité Française propose ainsi de mener des actions de prévention efficientes et personnalisées en exploitant mieux les données des patients, afin de proposer des actions ciblées et adaptées aux besoins des patients.

Instaurer une couverture dépendance généralisée

Face au vieillissement de la population, la Mutualité Française et France Assureurs proposent de mutualiser ce risque et de généraliser une couverture dépendance adossée à la complémentaire santé. Pour un coût variant de 10 à 20€ par mois selon l’âge de contractualisation,  une rente mensuelle serait versée à l’assuré en cas de dépendance lourde. Cette protection solidaire n’impacterait pas  les finances publiques et apporterait une aide concrète à un grand nombre de familles et d’aidants confrontés à des difficultés financières.

Le Carnet de santé 2023

Carnet de Santé 2024
  • PDF
  • 3 Mo
  • 27 septembre 2024
Télécharger