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Vous l’aurez sans doute noté, le temps court plus vite à 40 ans, 50 ans… qu’à 20 ans !
Peut-être avez-vous l’impression que les jours filent sans les voir passer et qu’ils vous échappent au rythme des années qui s’accumulent. Ce phénomène de plus en plus marqué avec l’âge, les psychologues nous l’expliquent.
Et bonne nouvelle, ils y introduisent l’idée que rien n’est inéluctable.
Effectivement, cette perception se trouverait largement répandue, avec un net décalage de rythme selon l’âge : ressentie comme plus lente dans l’enfance, et comme accélérée à partir de la quarantaine. Et cette sensation d’accélération, avec les décennies qui semblent passer de plus en plus rapidement, s’inscrit progressivement dès l’adolescence. Pourtant, si l’on interroge des personnes de tout âge, de 14 à 94 ans, le temps présent parait s’écouler de la même manière. Alors pourquoi ce paradoxe ?
Le chercheur au département de psychologie et neuroscience de l’université de Californie (Santa Barbara), James Broadway*, avance l’hypothèse que le jeune évalue les durées de façon prospective, c’est-à-dire au moment où se déroulent les évènements, alors que l’adulte l’envisage sous un angle rétrospectif, à savoir quand la période est terminée. En somme, l’enfant comme l’adolescent vivent davantage dans l’instant présent !
De plus, cette évaluation se fonderait sur le nombre d’évènements inédits, de compétences nouvellement acquises, mémorisés sur un laps de temps donné. Or la période la plus riche en apprentissages et nouveautés se situe plus largement dans la jeunesse, quand tout est à découvrir : elle marque donc davantage la mémoire. En somme, la multiplicité des expériences nouvelles s’imprime beaucoup plus que la répétition d’un quotidien marqué de faits habituels. En conséquence, la routine de nos vies d’adultes donne l’impression que le temps glisse sur nous, avec ce sentiment que les années passent en mode accéléré.
Mais bonne nouvelle, il y a un remède ! Pour inverser cette tendance, le simple fait de peupler nos journées de nouveautés et de découvertes va permettre à la mémoire d’enregistrer davantage d’informations, donc de se forger des souvenirs et de fait, d’avoir le sentiment de ralentir un peu ce temps qui semble nous échapper si facilement…
Alors, innovons bien sûr, explorons de nouvelles expériences et savoir-faire, favorisons tout ce qui peut créer l’apprentissage, la découverte, une stimulation intellectuelle, sensorielle ou émotionnelle. D’ailleurs, l’approche de ces fêtes de Noël n’est-elle pas une belle période pour chercher à « arrêter le temps » ? Ainsi tentons d’être dans l’instant lorsqu’un évènements, petits ou grands, surprises ou nouveautés, se présentent à nous, comme un cadeau à recevoir à tout âge !
*Article dans Cerveau & Psy d’octobre 2016
Auteurs : RAMONNET Christine (Sophrologue) • RENAUDIN Stéphanie (Sophrologue)
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