Depuis 2012, les colloques d’information et de sensibilisation initiés par la Mutualité française Rhône-Alpes sur la santé environnementale confirment leur succès auprès des professionnels de la périnatalité et de la petite enfance mais aussi d’un public plus large composé de parents, de grands-parents, d’éducateurs et d’accompagnants jeunes.
Nées d’une volonté de favoriser une équité dès le départ en agissant en santé environnementale dans le champ de la petite enfance que souligne Laurent Moulin, référent régional, ces rencontres ont récemment pris vie à Chambéry. Dans le cadre du programme « naître et grandir dans un environnement sain », la Mutualité française Rhône-Alpes proposait d’aborder durant une journée d’échanges le thème des ondes électromagnétiques et de la santé : mieux comprendre pour mieux agir ! Que ce soit en maternité, en structure petite enfance ou d’accueil des plus grands, la préservation d’un environnement sain exige une connaissance et une maîtrise des risques éventuels.
Les nombreux professionnels de la périnatalité et de la petite enfance présents ont ainsi approfondi au fil des heures la nature des ondes électromagnétiques, le fonctionnement de ces « transports d’énergie souvent invisible à l’œil » expliquait Philippe Perrin, éco-infirmier.
Le fondateur de l’Institut de Formation en Santé Environnementale était l’un des spécialistes conviés afin de mieux comprendre le fonctionnement des ondes électromagnétiques, leurs éventuels effets sur la santé et la réglementation en vigueur pour les structures accueillant du public, notamment les jeunes enfants. Souvent polémique, le sujet était ici abordé sans parti pris mais au contraire au moyen d’une lecture factuelle. Présentes dans le cosmos, plus simplement dans la lumière solaire, plus singulièrement, dans le moindre moteur électrique actionné à domicile ou au travail, mais aussi dans les technologies « sans fil », les ondes électromagnétiques constituent aujourd’hui un véritable « bain radiatif ». Or « notre organisme n’a jamais évolué depuis les temps préhistoriques dans un univers radiatif aussi dense » note Philippe Perrin. « Toutes les études expérimentales sont très discutées mais les études épidémiologiques attestent l’existence de risques de leucémies, de lymphomes et de gliomes afférents aux rayonnements électromagnétiques. Plusieurs de ces rayonnements sont classées agents cancérigènes potentiels 2B par l’Organisation Mondiale de la Santé » indiquait le professeur Pierre Le Ruz, président du Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements Electromagnétiques (CRIIREM).
Le colloque a de fait encouragé la réflexion en soulignant, selon un principe de précaution défendu dans ce domaine par la Mutualité, les recommandations simples et réalisables pouvant être généralisées pour favoriser un bon usage des technologies « sans fil ». Des saynètes humoristiques, interprétées par une compagnie théâtrale, avaient également pour objectif d’accompagner ces messages.
« Ce colloque local s’inscrit dans la promotion de la santé que nous encourageons pour que chacun s’approprie sa propre santé et devienne acteur. En abordant ainsi un sujet, nous posons des questions, lançons ainsi le débat en débouchant sur des préconisations simples à mettre en œuvre. Concernés par le contenu de ces rencontres, les professionnels ont ensuite un effet de dissémination pour encourager les changements de comportements auprès du public » précisait Francis Navarro, Président de la Mutualité française Rhône-Alpes. Son mouvement mutualiste a en ce sens encouragé la création d’outils afin de favoriser la sensibilisation des publics à la santé environnementale.
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