Forum Régional Auvergne  » Stratégie Nationale de Santé » : le débat a été lancé en présence de la ministre Marisol Touraine

« Refonder notre système santé pour rétablir l’égalité d’accès aux soins à tous les Français », tel est l’objectif de l’élaboration de cette Stratégie Nationale de Santé mis en place en février 2013 par le 1er Ministre. A la demande de la ministre des affaires sociales et de la santé, chaque ARS est tenue d’organiser un forum régional afin de présenter les attentes et besoin en matière de santé sur leur territoire régional. Il s’agit d’avoir une vision globale et partagée du système santé en prenant en compte les spécificités de chaque territoire afin d’aboutir au projet de loi sur la santé annoncée pour 2014.

Ainsi Vendredi 10 janvier, à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand, s’est déroulé le forum régional auvergne en présence de la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

L’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne a organisé en amont,  une concertation dans chaque département de notre région. Ces séminaires départementaux ont mobilisé plus de 400 personnes dont principalement des professionnels de santé, des partenaires sociaux, des élus…et ont permis  de recueillir au plus près du terrain les besoins inhérents à la prévention, à la démocratie sanitaire et à l’organisation des parcours de soins.

Après une restitution animée des concertations départementales, six mesures phares ont été proposées en Auvergne  pour améliorer l’organisation de notre système de santé :

  • Education à la santé dès l’école primaire
  • Evaluation scientifique dans le domaine de l’éducation à la santé
  • Diffusion de messages clairs sur les effets sur la santé de la prise de drogue
  • Création de dispositifs locaux de veille active
  • Extension à toutes les situations complexes des gestionnaires de cas
  • Codification unique sur les droits des usagers

La ministre s’est exprimée sur cette nécessité de refonder le système de santé, afin de mieux répondre aux vieillissement des personnes âgées, de lutter contre les inégalités sociales de santé et de répondre aux aspirations des professionnelles  et aux attentes des patients. La ministre a présenté quelques fondements de cette stratégie :

–  Aller vers une médecine plus préventive que curative, il va s’agir de généraliser le « reflexe » préventif dès le plus jeune âge, développer des programmes d’actions précis avec des indicateurs chiffrés pour mieux évaluer les actions engagées,  les citoyens doivent devenir acteur de leur santé….

– « La révolution du 1er recours », il est nécessaire de structurer la médecine de parcours à partir de soins de premier recours, favoriser les liens entre les professionnels de santé et les patients, redéfinir les champs de compétences des métiers, généralisation d’ici 2017 du tiers payant pour l’ensemble des soins de ville…

– Faire progresser le droit des patients, instaurer la démocratie sanitaire en impliquant toutes les parties prenantes dans les décisions de santé….

Durant les temps d’échanges, Marc Aubry, Président de Mutualité Française Auvergne a fait une déclaration en rappelant que « l’accès aux soins pour tous est une priorité pour la Mutualité Française, que ce soit par le biais de la protection complémentaire mais également par les services de soins et d’accompagnement mutualiste ainsi que par la prévention. Nous étudions actuellement, à l’instar du parcours de soin, de créer un parcours de prévention. »

intervention MA

Suite à la présentation de la synthèse des 4 séminaires départementaux lors de la séance du Conseil de surveillance de l’ARS Auvergne, Marc Aubry a tenu à faire plusieurs remarques au nom de Mutualité Française :

–   « Nous plaidons pour le développement de vos parcours de soins afin que notre système soit vraiment centré sur le patient ;

–   Nous préconisons de dégager du temps médical en favorisant les délégations de compétences et en développant la télémédecine ;

–   Nous regrettons que l’ambition de coordination des soins affichée par la loi HPST ne soit pas véritablement concrétisée à ce jour et demandons que cette coordination autour des parcours devienne réalité. Le FIR doit y contribuer dans la mesure des attributions financières allouées aux ARS.

–   Enfin, nous insistons sur l’importance des contrats locaux de santé qui, au plus près des besoins, associent étroitement tous les acteurs de santé de ces territoires, représentants des usagers, professionnels de santé, associations et collectivités territoriale. »

Les thématiques du débat auvergnat ont ainsi  confirmés que le système de santé a besoin d’être réadapté, Edouard Couty, grand témoin, a conclu sa participation en soulignant que pour relever ces défis il fallait impérativement changer la tendance car seulement 3% des dépenses sont allouées à la Prévention. Et pour finir François Dumuis, directeur général à l’ARS, a clos l’évènement en félicitant l’implication, la mobilisation et la prise de conscience générale des acteurs de santé face aux évolutions des besoins de santé.

Une synthèse des échanges et mesures proposées sera transmise à la ministre à la fin du mois de janvier.