« Soyons acteurs de ce qui nous concerne plutôt que spectateurs de ce qui nous arrive »
affirme avec conviction Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française auprès de 250 délégués mutualistes à l’occasion de l’interrégionale ARA-CORSE-SUD en présence d’Albert Lautman, directeur général et Stéphanie Soares, administratrice, déléguée à l’animation du Mouvement mutualiste.
Le ton est donné et permet, une nouvelle fois, de mobiliser les forces vives militantes pour échanger et débattre de l’actualité.
Différents sujets sont abordés :
1. La résiliation des contrats infra-annuelle qui va augmenter le montant des cotisations et compromettre le tiers payant.
2. La contribution et la mobilisation des mutuelles au Grand Débat National avec près de 100 débats organisés par les mutuelles en France pour porter les questions que se posent les français sur les sujets de santé et de protection sociale qui ne sont pas spontanément à l’ordre du jour des débats.
3. Les élections européennes où un dispositif global a été mis en place avec la participation des Unions régionales et leurs groupements pour faire émerger des idées nouvelles, pour construire une Europe plus juste, plus respectueuse de l’Humain et de l’environnement.
Une seconde séquence de l’interrégionale a été consacrée à la contribution de la Mutualité Française sur l’autonomie et le Grand Age.
[Pour rappel, cette contribution est destinée à alimenter la concertation publique en amont d’une loi pour améliorer la prise en charge de la perte d’autonomie, annoncée par le Président de la République d’ici fin 2019.]
Elle a été discutée avec Stéphanie Soares et Albert Lautman et animée par Paul Tominaro, le président de la Mutualité Française Corse.
Elle rappelle que la Mutualité Française a toute légitimité à proposer cette contribution : son engagement historique en faveur de l’accès aux soins, son identité et organisation comme mouvement social, militante de la cause du grand âge, comme fédération professionnelle : ses mutuelles protègent 70 % des plus des 65 ans, gèrent plus de 200 Ehpads et proposent de multiples dispositifs d’accompagnement à domicile sur le territoire français.
Cette contribution vise à favoriser la dignité et la citoyenneté des personnes âgées. Elle a été construite autour de 4 convictions qui n’oppose pas le domicile à l’Ehpad, le sanitaire au médico-social, le soin à la prévention, etc.
Les 4 convictions :
– Liberté de choix du lieu où l’on réside le plus longtemps possible
– Prévention tout au long de la vie et repérage des fragilités
– Valoriser le rôle des aidants et préserver leur santé
– Un financement solidaire
Puis des échanges ont été orchestrés autour de la mise en place d’une politique de prévention efficace à structurer, le rôle des aidants, la question du financement, etc.